Marceau a trente ans. Ses nuits sont courtes : il écrit un peu, discute au bar avec ses amis, fréquente des femmes. Certaines se laissent prendre à son air indifférent, à sa voix basse, sa voix nocturne qui devient plus rauque d'heure en heure, de verre en verre, se voile et blanchit : ce sont des mâcheuses de chewing-gum aux lents regards de droguées. D'autres apprécient sa simplicité insouciante, sa voix du jour, précise et posée : ce sont des minces filles bien nées. Il y a Lili, sa cousine, qui en est à ce tte période de sa vie où, déchirée entre l'enfant et l'adulte, elle éprouve jusqu'à l'éblouissement la beauté des êtres et sa maladresse à les rapprocher. Enfin, il y a ces femmes que Marceau n'hésite pas à payer.
Le dédain est un roman sur les différentes manières d'aimer.