Peu après la Première Guerre mondiale, Marianne, la vingtaine insouciante, fille d’un peintre connu et d’une riche héritière, rencontre Antoine, le charmeur volage. Ils deviennent amants, finissent par se marier. Elle l’aime, il ne l’aime pas, il la trompe avec sa sœur cadette, elle se réfugie dans la maternité. Au fil des ans la force des habitudes, du paraître et de la sécurité deviennent le ciment du lien conjugal, « d’autant plus fort qu’il est forgé dans l’hypocrisie, la contrainte […] Le mariage n’a pas besoin du personnage réel, mais de l’apparence du masque. » Deux est une anatomie du couple qui pousse loin la satire sociale et l’analyse sans concession de la passion et de son désenchantement.
Un roman d’une justesse implacable, presque brutale, qui n’épargne aucune illusion. Certainement pas celles, avouées ou non, du lecteur d’aujourd’hui. Les Inrockuptibles.