Quelle part y avait-il d’enfance dans ces amours bizarres et contrariées, quelle part de masochisme, de folie et d’addiction ? Personne n’aurait su le dire. Le fait que Natacha était tombée amoureuse de Quentin alors qu’elle le connaissait depuis toujours pouvait passer aussi bien pour un accomplissement que pour une trahison de leur passé commun. À moins bien sûr de considérer que, Quentin étant de son côté incapable de tomber amoureux de qui que ce fût, Natacha tenait absolument à souffrir et qu’elle avait trouvé là un moyen imparable de se rendre malheureuse pour longtemps. Mais qui voudrait souffrir et chercherait sciemment à s’infliger les tourments de l’amour ?
Isabelle Coudrier signe ici son deuxième roman, après Va et- dis-le aux chiens, déjà traduit dans plusieurs langues.