Proposition d’extraits :
« J’ai toujours aimé la politique mais je ne connaissais rien à la politique. Je n’en maîtrisais pas les rouages, pas les filouteries, pas les flagorneries. Je n’avais personne à faire chanter ni à qui faire des promesses. Avant de me lancer dans la bataille, j’avais une vision trop simpliste de ce que pouvait être une campagne, je pensais que ce serait une course équitable entre plusieurs adversaires et
Que le meilleur gagne ! Non je ne connaissais rien à la politique. Qu’elle soit nationale ou locale, la victoire se joue toujours au centre mais elle se gagne en coulisse, dans les caves et les souterrains, au plus profond des nappes phréatiques. Le programme n’y change rien. C’est ce qui relie le candidat aux puissants qui compte. »
A Paris Théophane Tolbiac était un réalisateur prometteur, à Gueux où il s’est installé il y a deux ans, il n’est que le petit-fils d’une grand-mère fantasque. Lorsqu’il décide de se présenter aux élections municipales, il semble cumuler tous les handicaps. Il est le parachuté de la campagne, l’homme sans parti puissant, sans étiquette, le candidat le plus jeune dans une ville vieillissante. Mais Théophane Tolbiac aime les défis et se nourrit de ses contradictions : il est idéaliste et cynique, dévoré par l’ambition et le doute, certain de ne pouvoir l’emporter et espérant tout changer.