Ce récit posthume de Jacques Chessex aurait pu s'appeler La Mort du voisin. En effet, lorsqu'un voisin nonagénaire meurt de sa mort naturelle, et qu'une cérémonie a lieu dans la chapelle du village, l’écrivain s'y rend. Tout son talent va consister à rendre la palette d'émotions qui le saisit et nous saisit. Bonheur et honte de survivre, et certitude, hélas, de ne pas survivre longtemps. Mais aussi le retour du passé, en images fulgurantes et superbes, un fou qui hante les rues de Ropraz, un visage de jeune homme suicidé, une amante au sexe de miel…
Dans cet ultime récit, l’ogre suisse, de son écriture granitique, se prépare à la mort, finit par accepter le face-à-face avec Dieu – ou l’absence de Dieu –, se met en paix avec ses fantômes, leur pardonne, se pardonne. Fabienne Pascaud, Télérama.
Plus qu’un livre, Hosanna est la longue et troublante épitaphe d’un mort qui continue d’écrire. Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.