Génie et alcoolique précoce, Musset livre l'essentiel de son oeuvre avant trente ans. Ensuite, il sombre. Son nom n’aurait probablement pas traversé deux siècles si, un beau jour de 1834, il n’avait décidé d'écrire une pièce de théâtre intitulée
Lorenzaccio.
Faites le test. Demandez autour de vous : « Musset ? » On ne vous répondra pas : « Qui ? » Ni même : « Quel ennui ! », mais : « Lorenzaccio ». Pourquoi un tel succès ? Parce que cette pièce écrite avec du sperme est d'un érotisme torride. Elle ne parle quasiment que de sexe et, quand elle ne parle pas de sexe, elle parle de sang, de violence, de fantômes au clair de lune et de la douceur de vivre perdue. Catherine Dufour nous emmène sur les traces moites de Lorenzo de Médicis tel que l’a rêvé Musset.
Catherine Dufour est romancière, deux fois lauréate du Grand Prix de l’Imaginaire. Dernièrement elle a publié aux éditions Fayard le Guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses et L’Histoire de France pour ceux qui n’aiment pas ça.