Grenade, 31 décembre 1066 : cinq mille Juifs sont massacrés en une nuit. Échappent à la tuerie la jeune Gâlâh et Halim, son ami. Mémoire vivante de son peuple, Gâlâh traverse les siècles. On la retrouve à Séville, à Tolède, à Lisbonne, à Oran, à Constantinople, à Venise, à Haarlem, à Treblinka, à Sarajevo, à New York, à Grenade encore, à Paris enfin, devant une école, un matin de septembre où un tueur l'attend. Grand roman d'amour entre une juive et un poète musulman, L'An prochain à Grenade est aussi un roman épique au souffle puissant, traversé par les guerres et les pogroms. Un roman politique, car la nuit noire de 1066 résonne d'échos étrangement actuels. Un conte philosophique enfin, sur la naissance du mal et la persistance de la haine.
En dénonçant les horreurs de la guerre, Gérard de Cortanze, Prix Renaudot 2002 pour Assam, nous offre une méditation sur un monde où les mots « fraternité » et « tolérance » semblent avoir perdu tout sens.