« C’était il y a vingt-cinq siècles au pays de Song, entre le Fleuve Jaune et la rivière Houaï : Tchouang naquit les yeux ouverts et sans un cri. Il était froissé, édenté, chauve, puisque les nouveau-nés ressemblent aux vieillards ; les hommes entrent en scène aussi démunis qu’ils en sortent. »
Cet enfant va devenir le premier grand écrivain de la Chine et un immense penseur. Tchouang-tseu vivait à l’époque brutale, incertaine et licencieuse des Royaumes combattants. Ses aventures nous font rencontrer des princes, des bouffons, des nains, des estropiés, des brigands vertueux, des artisans ou des concubines délurées.
Comment réfléchir en sagesse, penser avec discernement, s’adapter avec esprit à un monde en plein bouleversement. On dirait que Tchouang-tseu-Rambaud parle de nous. Psychologies.
Flirtant toujours avec la parodie, ce portrait du philosophe, déguisé en conte ou en fable, est un pur festin. Le Point.