Pour Bekrane, la cinquantaine venue, retrouver l'Algérie après vingt années passées en France est à tous égards un défi. Défi de surmonter une rupture douloureuse avec Marise, sa compagne ; défi de renouer avec son enfance et d'écrire, peut-être, le livre qu'il porte en lui. Défi, enfin, de voir un pays en proie à l'agitation de l'islam intégriste dériver inéluctablement vers la violence et la guerre civile.
Une liaison brève et passionnée avec Nadjia, autre exilée de passage, avec qui il partage les souvenirs tragiques de la lutte pour l'indépendance, l'aidera-t-elle à recomposer les fragments d'une mémoire éclatée ?
C'est au plus intime - les retrouvailles avec une langue arabe qui est celle aussi de l'amour, le dialogue jamais achevé avec le français, langue de la culture humaniste et, non sans ambiguïtés, de la tolérance politique - que se jouera pour Bekrane un conflit historique dans lequel toute sa vie est engagée.