L’hiver approche, la fille que j’aimais m’a quitté, j’ai un peu d’argent de côté et pas d’autre projet pour les mois à venir. Je console mon chagrin en relisant Voyage au bout de la nuit, de Louis-Ferdinand Céline. « En Afrique, s’écrie Bardamu, son héros. Plus que ce sera loin, mieux ça vaudra. » Pourquoi pas y aller moi aussi ? J’ai besoin de me sentir vivre, de me sauver du quotidien, de colmater ma petite blessure avec de la poudre d’escampette.
G. J.
Parti de Zanzibar, sur l’océan Indien, l’auteur met trois mois pour traverser le continent d’est en ouest. Il se déplace à pied, à moto, en pirogue, en taxi-brousse, en avion-stop, et nous entraîne à la rencontre des hommes et des femmes qui font l’Afrique contemporaine. En chemin, il découvre que sa route se confond avec celle de Stanley, le premier explorateur à avoir descendu le fleuve Congo en 1877. Un long siècle est passé, mais s’aventurer dans cette région du monde reste une expédition au cœur des ténèbres.