Quand Tina danse au bal du 14 juillet, à Lussac, ses cheveux se soulèvent comme un orage. Elle danse, change de cavalier et fredonne La Femme à la rose, la chanson d'Emma Liébel que Placidie, sa grand-mère, chantait en taillant ses rosiers : « Voici mon coeur/qui veut m'aimer/Voici mes bras/pour s'y pâmer... »
Tina est une femme libre dans un pays qui ne l'est pas. La France est occupée, la maison familiale réquisitionnée. Aux bottes allemandes succèdent les tondeuses de l'épuration. Pour rester vivante, sauver sa chevelure flamboyante qui lui donne des airs de Veronica Lake, Tina s'enfuit et trouve refuge à Toulouse, où le hasard fait des miracles, où les poètes sont chez eux.
Quand il n'écrit pas, Christian Laborde monte sur scène ou sur son vélo.