Le 16 août dernier j’ai accompagné mon père aux urgences de l’hôpital Cochin parce qu’il manifestait des signes de délire. À 89 ans il m’a montré un autre visage que celui que je connais. Peut-être l’avais-je aperçu enfant et m’avait-il fait peur.
Il n’est pas facile de se décider à écrire des romans quand on est fils de surréaliste, filleul d’Aragon, élevé dans un milieu à la fois littéraire et dédaigneux de tout ce qui n’est pas la poésie ou l’engagement personnel, parfois le plus extrémiste.
Deux ans après Eva, j’ai voulu revenir au mode de la confession et de l’autobiographie. J’ai décidé cette fois-ci d’aller au plus intime de tout effort littéraire : l’inspiration. Cette influence extérieure qui m’a poussé à écrire et que j’ai appris à entendre grâce à mon père.
S. L.
Une méditation aussi érudite qu’électrique. Christian Authier, Le Figaro littéraire.
Une autobiographie d’une admirable profondeur. Nathalie Crom, Télérama.