« Ce n’est pas un livre sur mon père. Ce serait plutôt un livre sur le temps qu’il m’aura fallu pour parler de mon père. »
Beaucoup de temps. Peut-être une vie entière pour aborder enfin Sam Rykiel, l’homme qui donne son nom à sa femme Sonia, à ses enfants, dont Nathalie, et à une marque naissante, moderne, féminine, dont personne ne sait ce qu’elle doit à la partie masculine du couple Rykiel.
Un père, divorcé encore très amoureux, l’on pourrait dire abandonné à lui-même, mort à 48 ans d’une hémorragie cérébrale, un père obnubilé par un fils aveugle qu’il veut éduquer à sa manière d’autodidacte savant et autoritaire, un père craint par une fille sauvage qui réclame de l’affection. Pourquoi autant de temps ? Autant de détours du côté de Sonia la flamboyante ? N’y-avait-il rien à dire du Rykiel venu du fond de la Pologne, mal aimé, trop aimé, mal aimant ?
Ce livre est écrit au nom du nom du père. Dire d’où vient ce nom, Rykiel, le lui restituer, dire aussi les blessures d’un père manqué… C’est une enquête par subtiles touches, par surprises. Les étapes de la découverte d’un inconnu, d’un destin jeté dans l’ombre, d’un homme qui pose soudain au premier plan, et c’est le plus beau, le plus surprenant livre de Nathalie Rykiel : Du côté de chez Sam.