« Mon répondeur est vide, pas de message, personne à qui répondre.
Que ceux qui m’appellent et me demandent s’ils me dérangent, sachent une fois pour toutes : on me dérange quand on ne m’appelle pas.
Hier j’ai eu trois coups de fil.
À 12 h 32, on voulait me vendre une cuisine.
À 15 h 11, c’était la mairie qui m’appelait, à cause de la canicule, pour savoir si tout allait bien.
À 16 h 03, c’était une erreur. »
Avec son humour et sa douce mélancolie, Jean-Louis Fournier signe un récit sensible et espiègle sur la solitude.
Jean-Louis Fournier se soigne par l’humour, les traits d’esprit, la provocation hilarante énoncée d’une voix douce et posée avec, dans le regard, la lueur amusée du tendre dynamiteur. Jean-Claude Raspiengeas, La Croix.