Arrive à Clermont-Ferrand un architecte qui, de son propre aveu, considère l’architecture comme un art mineur par rapport à la littérature.
C’est pourtant bien le projet d’un bâtiment qui l’a guidé jusqu’ici. Un palais de justice. Mais les chantiers de cette envergure ne commencent jamais sans tergiversations. Et par ailleurs Clermont-Ferrand est précisément le lieu où il a passé son enfance et sa jeunesse.
Alors, entre rendez-vous à la préfecture et errances sans but dans la ville, propices à toutes les réminiscences dont il rend compte dans son journal, c’est bien la littérature, l’immense puissance presque physique du langage, qui prend le dessus, proposant à travers les souvenirs, réflexions et émotions d’un homme, une plongée vertigineuse dans un certain inconscient provincial français, dont l’encaissement montagneux et l’inesthétisme fascinant de la ville serait une sorte de métaphore.
Marien Defalvard s’est fait connaître par un premier roman qui a fait date, Du temps qu’on existait (Grasset, 2011, Prix de Flore, Prix du premier roman).