« Il suffit en général de prononcer le mot de "Patagonie" pour provoquer chez votre interlocuteur un tourbillon d’images parfois convenues mais jamais totalement inexactes. C’est la force des grands paysages d’être fidèles à leur réputation. »
La Patagonie est de ces voyages où le fantasme et le rêve sont proches de la réalité : « On est toujours soufflé par la puissance et la beauté des lieux, dans quoi vient résonner la force de l’imaginaire qu’on y avait déployé. »
Un voyage au cours duquel sont convoqués Butch Cassidy et Jorge-Luis Borges, qui se sont peut-être croisés sur un trottoir de Buenos Aires, et dont on cherche les traces, souvent effacées, laissant par là-même place à la fiction. Puis aller vers le sud, parcourir une partie de la Patagonie argentine, chilienne ensuite, traverser la pampa, naviguer sur le détroit de Magellan et le canal de Beagle. Les pérégrinations géographiques convoquent les destins romanesques, des derniers Indiens aux rois autoproclamés, des derniers grands glaciers aux aventuriers, fugitifs, proscrits, rêveurs et fous qui y ont trouvé refuge. Entre fantômes historiques et littéraires, un voyage au bout du monde.