13 novembre 2015. Comme tous les soirs, Adèle est seule chez elle, inventant les vies qui se déroulent derrière les fenêtres fermées, de l’autre côté de la cour. Quand soudain, elle entend des cris et des sirènes qui montent de la rue. La peur la saisit, elle ne sait plus où elle est, peu à peu elle dérive. Au petit matin apparaît à la télévision l’image de Matteo, un étudiant porté disparu, un visage qu’elle aimait observer dans le bar où elle travaillait. Sans y avoir réfléchi, elle décide de partir à sa recherche, elle devient sa petite amie. Dans le chaos des survivants, Adèle invente une histoire. Les autres la regardent, frappés par son étrangeté, mais ils ne peuvent pas imaginer qu’on veuille usurper la pire des douleurs.
Polyphonique et subtil, ce roman est très justement mené. Le Monde des livres.
Ce livre dit beaucoup sur le besoin de se créer une vie factice pour exister dans le regard des autres. Les Inrockuptibles