D’un côté, un jeune homme, seul, raconte sa vie et son ultime tentative pour s’en tirer. Enfant placé de foyer en foyer, désormais orphelin, majeur et libre, il veut partir. Avec ses maigres économies, il s’inscrit dans une auto-école pour passer son permis et trouve une voiture abandonnée où vivre provisoirement.
De l’autre côté, trois individus, une femme, deux hommes, attendent dans une maison du Sud de la France. Ils ne se connaissent pas, travaillent pour une organisation, sont chargés de trouver un homme pour l’accueillir, prendre soin de lui, et enfin le livrer. Mais à qui et pourquoi ?
Les deux récits se déroulent en alternance. D’un paragraphe à l’autre, on suit le jeune homme (qui parle à la première personne) et les trois inconnus (observés par un narrateur omniscient). Fatalement, comme dans une tragédie grecque, leurs destins finissent par se croiser et les deux narrations par se réunir pour signer la fin du roman, brutale et sèche, comme un coup de tournevis dans la tête.