Marie-Thérèse a donné son prénom à la période la plus éblouissante, la plus joyeuse et la plus érotique de l’œuvre de Picasso. Et son corps repose dans les plus grands musées. Mais on ne sait pas grand-chose de cette égérie, blonde, simple et insouciante que Picasso s’est toujours efforcé de cacher.
Sa vie bascule un soir d’hiver à Paris. Marie-Thérèse a 17 ans, elle ne connaît rien à la vie et n’a jamais entendu parler de cet homme de 45 ans qui lui propose de poser pour lui. Il est pourtant déjà l’un des peintres les plus célèbres au monde et lui promet qu’ils feront « de grandes choses ensemble ». Dans ses bras, elle découvre l’amour fou, puis subira la disgrâce, quand après la naissance de leur fille Maya il commencera à se lasser d’elle et à fréquenter Dora Maar.
Son histoire est celle d’une passion dévorante, d’une folle inspiration, d’un aveuglement et d’une vénération. Dix ans frénétiques et cinquante ans d’une vie sous emprise, jusqu’à son suicide quatre ans après la mort du peintre.
Et raconter Marie-Thérèse, c’est aussi éclairer la relation de Picasso avec les femmes.