Cette novella est un petit bijou d'écriture romantique, une sorte de Nerval postmoderne mâtiné de Rimbaud et de Lautréamont enquébécoisés.
Max Cockrell vit à New York, dans un coquet appartement de Greenwich Village. Il a troqué le français pour l'anglais. Il écrit des articles. Il en vit bien. Pourquoi revient-il à Montréal ? Bien sûr, pour faire un dernier adieu à son père, mais surtout pour s'expliquer avec Sylvia.
Max n'a pas oublié Sylvia. Elle lui a fait un enfant qu'il ne voulait pas. Il a beau s'éclater, draguer, boire, enfiler les filles, il sait bien que tout cela n'est que fuite en avant. Et puis, comment ne pas figer en entendant le " Bonsoir, mon grand" de Sylvia. Jouer le jeu cependant. Faire comme si rien ne s'était passé. Souffrir pendant que Sylvia est partie se poudrer le nez. Puis écouter sa propre voix affirmer qu'il est vain de tenter de rappeler le passé. Répondre oui quand elle dit qu'il vaut mieux suivre son destin...