Humour noir et acidité de vivre.
Novembre 1963. Kennedy tombe à Dallas et la chanson à texte bat de l'aile devant la déferlante yé-yé. Quelques enseignes de cabarets clignotent encore au fronton des Grands Boulevards de la capitale.
Dans les débuts d'une Ve République bien maussade, un certain Gabin Delahy, vieil enfant à la carcasse démesurée, s'essaye à un genre délicat et novateur : l'humour noir avec éclats à la sanguine.
Il ne récolte que sifflets et éreintements.
De scènes improbables en planches improvisées, on resquille au portillon de la célébrité. Quatre cachetons au galop par soirée. En ce temps-là, la vie d'artiste s'apparente à un long chemin de croix.
Dans les coulisses de ces caveaux de l'irrévérence, on croise les silhouettes de Jacques Grello, Gérard Séty, Robert Rocca, Maurice Horgues, Jean Rigaux, René-Louis Lafforgue, Boby Lapointe et une dame-pipi hors d'âge sans cesse dans le besoin... Salut l'artiste !