Découvrant le jazz et la vie nocturne dans le New York de l'après-guerre, la fantasque Pannonica de Koenigswarter, née Rothschild, quitte son mari et ses enfants pour devenir la muse et la mécène des plus grands noms du jazz de l'époque. Parmi eux, c'est avec Thelonious Monk, le grand prêtre du be-bop, qu'elle partagera ses jours et ses nuits.
Trois personnages féminins, Ruby, Moune et Chine, relatent trois fragments, trois époques, de la vie de ce couple flamboyant. À New York, de 1955 à 1957, alors qu'ils sont les rois des fêtes les plus folles de la ville. À Paris, au printemps 1954, où Monk est encore considéré comme un extraterrestre ne sachant même pas jouer. Et enfin en 1982 lorsque, réfugié chez Nica, il ne joue plus, ne parle plus ; ses amis disent qu'il se transforme en arbre.
Du jour de leur rencontre à la mort de Monk, la femme blanche, européenne, riche, aristocrate et l'homme noir, pauvre, américain et artiste ne se sont pas quittés. Ils se sont beaucoup amusés, ils ont joué de l'excellente musique, ils ont voyagé, se sont énormément drogués, et immensément aimés.
Pannonica a tout fait pour lui. Et il a écrit pour elle ses plus belles mélodies.
Une grande puissance d'évocation, des personnages ardents, une écriture qui a du caractère. Pauline Guéna confirme l'importance de son talent.