Dimanche 21 juin, dans un bel hôtel particulier parisien, toute la famille est rassemblée autour de Jean, le père, pour fêter ses cinquante-quatre ans : Sophie, sa femme discrète et fidèle, Pierre, son fils et bras droit en affaires, avec sa femme et leurs deux fils, le bel Alexis et son épouse Amélie, enceinte jusqu'aux yeux, et leurs deux fils, et enfin Guillaume, le petit dernier, brillant et cynique. On trinque à Jean et au Big Deal, le magistral coup financier qu'il vient de signer et qui met sa descendance à l'abri, si besoin en était, pour plusieurs générations.
Samedi 27 juin, tout le monde est de nouveau réuni – cette fois autour du cercueil de Jean. Tour à tour, chacun se confie à lui une dernière fois pour essayer de comprendre son geste, recherchant dans les secrets de famille les plus enfouis une explication à cette mort soudaine et solitaire.
Au fil des récits se dessine un autoportrait de famille. En six jours, de l'autocélébration à la mort du père, son destin s'est noué. Une famille fière et sûre d'elle-même, mais dont l'unité ne tenait à presque rien.
Comme si la profondeur des choses se jouait dans les détails, Nicolas Cauchy sait à la fois être précis dans la prose du quotidien et ample dans l'évocation de la mort, de la famille, et de l'amour.