Un corps fait livre." La paralysie faciale a déformé ses traits. Pour parler de lui, il convient de trouver un ton objectif, ce qui n'est pas si facile. Il est sourd de l'oreille gauche, le préciser est déjà entrer en lui comme par effraction. Il n'est plus jeune, loin s'en faut, et son esprit commence à vagabonder. "
Ni plainte ni complainte dans ce roman cru et nu où l'auteur fait corps avec son personnage pour tenir une chronique où le scalpel de l'humour noir découpe à vif humeurs et tumeurs. Les mots contre les maux. " Les livres sont des analgésiques ", écrit Jean-Claude Pirotte. Ils survivront à cette humanité moribonde où le silence et la mort sont siamois. La littérature comme remède. Les ouvrages des écrivains qu'il aime – sa famille élective – font rempart autour de lui. L'écrivain plonge en eux pour revenir à la source, à l'orgueil de finir debout.