Dans les années 1970 à Paris, à l'occasion du procès qu'il lui faut intenter pour défendre ses droits à l'héritage contesté de son père, le narrateur du roman se lie à certains puissants personnages dont le jeu, caché, se révèle à lui par étapes. Fréquentant alors les milieux de la haute finance, de la géopolitique, du grand marché de l'art, il se rend bientôt compte que les nombreuses coïncidences qui s'accumulent devant lui semblent ne pas tout devoir au hasard. Mais les mécanismes lui échappent, et on pourrait bien lui souffler le pion minuscule qu'il avance, plus maladroitement que naïvement, sur cet échiquier. Au milieu de la brève liaison qu'il noue et dénoue pendant que se déroule son procès, il voit alors ressurgir un ancien amour.
Peu à peu, parce qu'il est dépossédé de tout moyen d'agir, mais aussi par sagesse ou par goût, il se retire, renonçant aux affaires, qu'elles soient de cour ou d'argent. Mais une surprise lui est réservée. Le présent du roman est devenu un passé qu'il maîtrise mieux.
Mésalliances de l'âge, de l'argent, du milieu social, du caractère. Plusieurs couples, pas toujours mésalliés, s'entrecroisent, se font, se défont ou persistent, harmonieux, brisés, complices, stériles. Et la filiation intervient sous des formes diverses : enfants légitimes, adultérins, adoptifs, orphelins.