Dans un monde détruit par le feu et l'acier, des voix timidement humaines s'exercent à la conscience...
La grande guerre... Dans la géhenne d'un monde détruit par le feu et l'acier, des voix timidement humaines s'exercent à la conscience. Ce sont ces bribes de "vies minuscules" qui se mêlent et se répondent pour former un choeur qui "chante" la grande absurdité de la guerre.Ils n'ont plus de noms, mais des grades, des fonctions... Des surnoms pour ceux qui n'ont plus rien; c'est le feu qui les a baptisés. Ils suivent un chemin perdu sous la terre, long, incohérent, et qu'on appelle le Front. C'est une ligne finement stratégique pour les fins stratèges. C'est un labyrinthe infini pour ceux qui y grouillent, passent et repassent aux toujours mêmes carrefours... pendant que la guerre joue aux morts croisés.Mélangeant les genres dans un chaos de textes portés par une poésie noire mais non dénuée de l'humour du "nonsense", "Blés bleus" rappelle "Les Sentiers de la gloire" et nous donne un "aperçu panoramique" de la dilution des personnalités dans le conflit armé. Ou comment le poilu est soluble dans la tranchée!