Une plongée dans un univers extravagant et hallucinatoire.
Si vous ne connaissez pas encore Daniel Fohr, précipitez-vous sur ce roman qui confirme le talent singulier d'un écrivain à l'humour dévastateur.
"Je sortais tôt le matin, parce qu'un sentiment de moindre danger prédominait, fondé sur l'a priori que les criminels, les voleurs et les détraqués de tous ordres se lèvent tard. Pas de montre, pas d'appareil photo, et le téléphone dans la poche avant du pantalon, même si ça prêtait à interprétation. Emprunter les grands axes, ne pas marcher de nuit. C'était des règles simples, assez semblables à celles qui devaient exister chez Neandertal : ne pas sortir de la grotte sans sa massue, ne pas se promener avec un morceau de viande fraîche à la ceinture, etc."
Bienvenue à Maracaibo, ville de la drogue, du kidnapping et de l'organisation criminelle généralisée... C'est dans ce chaos ambiant, bercé par une chaleur infernale, la pluie, les inondations, qu'un lecteur de Proust, cinéphile et légèrement dépressif, vient chercher un remède à son chagrin d'amour. Il rêvait d'une terre de passions érotiques et de sortilèges, il découvre un univers extravagant et hallucinatoire... La démesure vénézuélienne, des rencontres surréelles, les déclinaisons de l'adultère local, le parfum des femmes aux yeux fardés finiront d'aggraver sa joyeuse perdition...
Un roman étourdissant mêlé de folie sud-américaine et d'humour anglais.