Dans ce roman mené à la manière d'un polar, Monique Proulx rend un superbe hommage à la littérature et à ceux qui la font.
Florence n'aime pas les écrivains, ces êtres névrosés, et encore moins leurs livres, ces choses corpulentes qui ne sont même pas vraies. Florence n'aime pas non plus les chiens, l'alcool, les vieux, le plaisir, l'amour. Elle n'aime que Zéno, mais elle ne l'avouerait jamais, même sous la torture. Zéno est son partenaire dans la petite entreprise de conception de sites Web, Mahone inc., qui s'ingénie à donner vie et éclat à des artistes et à des écrivains en mal de notoriété.
Zéno, par contre, adore les écrivains, et en particulier Pierre Laliberté, ce romancier mythique dont personne n'a jamais aperçu le visage, qui vit comme un reclus, alors que les honneurs se ternissent et s'érodent à l'attendre. Et c'est à cause de Zéno que Florence découvre un jour que Pierre Laliberté lui a volé la phrase la plus précieuse qu'on lui ait jamais dite. La voilà donc sur une piste pouvant la conduire à ce fameux Pierre Laliberté, cet imposteur qui pille la vie des autres pour construire ses livres.