Marie-Sissi Labrèche nous offre un roman porté par la figure maternelle, où l'histoire de Léa est entrecoupée par une suite de lettres à la mère. Étrange et heureux mélange de haine, de tendresse et d'amour, ce roman ne laissera personne indifférent
Léa a vingt-trois ans et veut devenir la "plus grande peintre que la terre ait portée ". Mais la vie ne la laisse pas tranquille, et la mort de sa grand-mère viendra chambouler ses idées de grandeur. En guise d'héritage, elle reçoit la garde de sa mère, qui ne peut habiter seule, hantée par la folie et ses mille visages. Léa devra veiller sur elle jusqu'à la fin de ses jours, quitte à voir ses beaux rêves lui glisser entre les pinceaux.
Léa se réfugiait dans un autre monde pour ne pas que les monstres dans la tête de sa mère sautent dans la sienne.Parce qu'il faut se méfier de la folie, elle vous guette et sans crier gare elle se jette sur vous pour vous projeter des films d'horreur à longueur d'année en dessous de la casquette. Léa doit encore plus se surveiller, car dans sa famille, on est abonnées de mère en fille, mais elle, elle a bien décidé de sauter en bas de son arbre gynécologique pour aller jouer dans le pré où se trouve le bonheur, comme elle dit, et c'est avec sa future carrière de reine de la toile qu'elle se protège.