Un homme s'éprend d'une belle effrontée jusqu'à tout perdre.
Quand Antoine de Melhuffle se fait aborder dans le vestibule d'un grand hôtel parisien par une jeune femme qui veut lui emprunter de l'argent, il n'a aucun doute : cette fille le prend pour un pigeon. Peu importe ! Zaza est charmante, drôle, impertinente, et il veut la séduire. C'est d'ailleurs la seule chose qu'il ait jamais su faire, lui, l'ivrogne vieillissant, sans situation, sans enfants, et presque sans revenus. Sa vie part en lambeaux. Y a-t-il autre chose qui vaille la peine que de souffrir encore pour une femme ? Qu'il souffre donc !
De cette rencontre naîtra une liaison qui verra pendant quelques mois Melhuffle et Zaza dégringoler joyeusement la vie. Le couple est attachant. Zaza, avec sa liberté de ton et de mœurs, Melhuffle avec ses belles manières et son sens de la dérision. Leur dérive les emportera dans les rues de Paris, les cafés, les salons, les boîtes de nuit, et finira par une saignante escapade aux Baléares.
Dans ce périple, Melhuffle va perdre ce qu'il n'avait d'ailleurs jamais gagné : son honneur. Et ce qui ne sera qu'une péripétie pour Zaza signera la chute de Melhuffle et de son monde.
Se réveiller mort fait une incursion dans la société de la fin des années soixante-dix. Les personnages, leurs propos, leurs inquiétudes, leurs aspirations, leurs vices, nous emmènent en des temps plus désinvoltes où l'on pouvait transgresser pour apprendre, et souffrir pour se distraire.