Il s'était rêvé Don Juan, journaliste de haut vol ou intellectuel viennois fin de siècle... Comment être simplement Jacques, épris de sexe et d'absolus, tiraillé par ses propres contradictions, fils aimant de ses parents envahissants ?
" Jacques déplia son long corps et se frotta les yeux en bâillant, aveuglé par les néons de la synagogue séfarade de la bonne ville de S. Il desserra son nœud de cravate ; comme chaque année, le bedeau avait mal réglé le chauffage et Jacques s'ennuyait ferme à Kippour. "
Ainsi commencent les aventures tragi-comiques de Jacques Koskas. Jacques veut vivre sa vie, mais laquelle ? Oscillant entre son pur esprit et la chair accueillante de ses maîtresses, il cornaque un joueur de foot au soleil du Brésil en théorisant sur Vienne fin de siècle... Jacques jouit, mais avec entraves. Jacques pense la révolution, mais sexuelle. Jacques, c'est terrible, s'appelle Jacques, comme son père.
Impossible et attachant, looser magnifique et idéaliste indécis, notre héros mène son épopée vers la seule cohérence que son destin lui permet.
Olivier Guez a 40 ans. Journaliste, auteur de plusieurs essais remarqués (L'Impossible Retour, Flammarion; Eloge de l'esquive, Grasset), il est traduit en neuf langues. Les Révolutions de Jacques Koskas est son premier roman.