Un roman-pastiche à multiples tiroirs qui oscille entre l'hommage aux grands auteurs contemporains et la plaisanterie de potache.
Le roman s'ouvre avec La carte et le territoire qui est devenu La tarte et le méritoire, Jed Martin l'artiste devenu célèbre grâce à son travail photographique à partir de cartes routières dans le roman de Houellebecq, est devenu Daf dans celui d'Etienne Liebig. Daf est pâtissier, un jour où il a l'idée d'inventer des tartes cylindriques ou tartes rouleau, Beigbeder passe justement à la boulangerie. Ce dernier crie au géni, Daf est invité sur tous les plateaux télé et devient une vedette. Son attachée de presse, Liliane, demande à Houellebecq de faire un remake de son bestseller Les particules alimentaires. Mais tout s'écroule lorsque l'on découvre le cadavre de Jean-Pierre Coffe assassiné par une tarte cylindrique à la citrouille. L'inspecteur Weyergland mène l'enquête, il va jusqu'à se plonger dans de surprenantes archives. S'ouvre alors le chapitre Les malvoyantes (référence aux Bienveillantes)...
Sous la plume d'Etienne, Syngué Sabour devient Cinglé, ça bourre, Rouleau de patience, Alabama Song : Allo Babasong Le bal des citrons, Le soleil des Scorta : Le soleil des Coffe etc.
Le lecteur s'amusera à compter les multiples clins d'œil à la littérature contemporaine et au monde si indéchiffrable de l'édition. Une imitation réussie des styles, des constructions mais aussi des tics et des egos.