Bouleversante histoire que celle d'Emilie, sur l'amour sans limite d'une enfant pour sa mère aux lisières de la folie. Une histoire qui est aussi pleine de rêves, de passion, de drôleries, de tendresse, de rébellion. On dit que quand une tarentule vous mord, il faut danser la tarentelle pour éliminer le poison.
" Ker Kroaz. Le manoir où j' ai vécu enfant. Une demeure gigantesque avec une tourelle, entourée d' un parc donnant sur une petite crique, des pièces partout, fermées à clé pour la plupart. Au milieu des années 1980, de l' âge de cinq ans à l' âge de neuf ans, j' ai habité là avec ma grand-mère, Joséphine Vernois, mon petit frère, Jean-Baptiste, et tante Micheline, la soeur de ma mère.
Ma mère, si tant est qu' on puisse l'appeler ainsi, nous avait pondus, mon frère et moi, pouf, pouf, à deux ans d' intervalle, puis s' était promenée à travers le monde, une fois qu'on n' eut plus besoin de lui téter les mamelles, pour suivre mon père dans ses déplacements. On avait vécu tous ensemble à Palaiseau, mais un beau jour, ça y est, ça s' était décidé du jour au lendemain, mes parents avaient disparu et je m' étais retrouvée au Croisic avec mon frangin de trois ans. Ma mère nous avait confiés à ma grand-mère pour six mois, puis ces six mois s' étaient changés en années. "
La Danse de la tarentule raconte l' éveil douloureux d' une enfant éperdue d' adoration pour sa mère, monstre pervers au masque trop charmant. Dans ce roman, qui dit avec une grande justesse l' enfance, Emilie émeut tout autant que sa volonté de rompre le cercle des violences familiales impressionne. Le jour où cette mère impose la tragédie, Emilie s' échappe de ses rets et ne la reverra pas de son vivant.