Il y a des gens, dans la vie, dont l'unique préoccupation semble d'imaginer des noms de poneys. Comme Alain. Il faut dire que sa carrière est au point mort, depuis un peu plus de vingt ans. À force d'avoir du temps à tuer, il en serait presque débordé : il enchaîne les visites dans la camionnette de Rosie, les castings improbables trouvés par son presqu'agent Rico, et le dimanche aux Magnolias, où sa grand-mère s'éteint doucement.
Entre une part de quatre-quarts, des sandwichs aux flageolets et des cuites à la vieille prune, mamie lui chuchote : " J'aimerais que tu m'aides à mourir ". La seconde d'après, elle a déjà oublié. Pas lui. Tant pis pour les poneys, il va jouer le rôle de sa vie...