Au crépuscule de sa vie, Eugène croise le chemin d'une jeune infirmière à qui il livre ses souvenirs de la Résistance. Ces réminiscences, parfois teintées de tristesse, parfois éclatantes d'espoir, convoquent également ses amis: ils s'appellent Éva, Romain, Raoul, Armand, Marinette... Ils ont vingt ans, autant dire la vie devant eux. La vie de ces héros ordinaires, qui ont choisi d'intégrer un réseau de combattants, s'égrène en réunions secrètes, en exécutions et en tortures. Avec la peur d'être arrêtés, la crainte d'être dénoncés, de trahir ou d'être trahis. Toute l'absurdité et la cruauté de la guerre sont dépeintes ici, même si Eugène en garde une impression d'existence intense, car cette bande d'idéalistes était soudée à la vie à la mort. Et Eugène n'a jamais oublié Éva. Il s'était juré de lui dire qu'il l'aimait.