Sophie Arnould, Françoise Raucourt : à l'aube de la Révolution, le nom de ces deux grandes libertines et interprètes de génie brillait au firmament du monde des arts.
Sous le règne des derniers Bourbons, l'Opéra est le temple de la cantatrice Sophie Arnould, la Comédie-Française le royaume de la tragédienne Françoise Raucourt. Le Tout-Paris s'y presse pour célébrer leur grâce. Leur beauté et leur intelligence remarquables valent aux deux jeunes femmes renommée, fortune et gloire. Grandes libertines à l'homosexualité fièrement revendiquée, un parfum de scandale et une odeur de soufre flottent sur la vie de Sophie et Françoise ; leurs frasques et leurs excès font régulièrement le bonheur des gazettes. Bientôt, les orages de la Révolution viendront assombrir leur éclatante destinée." Vivantes, ces médailles de la grâce ont été le scandale d'un siècle, et, mortes, son sourire. ", ont écrit d'elles les frères Goncourt.
Après Mme Tallien et Olympe de Gouges, Michel Peyramaure achève sa trilogie consacrée aux femmes de la Révolution en ressuscitant les figures de deux femmes d'exception injustement tombées dans l'oubli.