Suzanne Valadon, Sarah Bernhardt, aujourd'hui Louise Michel... à travers trois femmes d'exception, Michel Peyramaure aura écrit l'histoire de la femme au cours de la seconde moitié du XIXe siècle.
Elle naît vers 1830 en Haute-Marne, bâtarde dans un modeste château dont le maître (peut-être son père) lui donne une excellente éducation. Elle se voulait poète et n'hésitait pas à envoyer ses vers (très mauvais) à Hugo, alors en exil. Foncièrement, c'était une institutrice. Venue à Paris, elle fonde plusieurs écoles à Montmartre, où elle s'efforce de nourrir et d'éduquer tous les enfants miséreux du quartier. Car Louise Michel était républicaine et elle n'eut jamais qu'une passion: le peuple. Elle s'agite dans les milieux d'opposition à l'Empire, s'attache des hommes qui ne l'abandonneront jamais: Clemenceau, Jules Vallès, Rochefort, Théophile Ferré (son seul amour, jamais réalisé). Tout ça, bien sûr, mènera à la Commune. La barricade qu'elle tient, place Blanche, est l'une des dernières à tomber. Elle manque être fusillée au camp de Satory, et c'est la déportation en Nouvelle-Calédonie. Toujours institutrice, toujours révoltée, de plus en plus anarchiste. Quand vient l'amnistie, en 1880, revenue à Paris, elle continue, toujours prêchant, inlassablement, partout en France et à Londres, devant des foules ou seulement quelques indifférents – car la révolution a vieilli, et elle aussi. Elle mourra à la tâche en 1905.Michel Peyramaure s'est épris de cette femme exceptionnelle. Par courtes scènes ou grands tableaux, il fait revivre ce destin furieux.