1545 : François Ier règne. Souverain d'un pays catholique, il s'inquiète des progrès du protestantisme qui, depuis l'Allemagne et Genève gagne la France.
En basse Provence, dans le Luberon, s'est établie, depuis un siècle, une paisible population d'immigrants piémontais. On les dit vaudois, adeptes d'une hérésie condamnée par l'Eglise ; on les assimile aux protestants.
Par excès de zèle, ces messieurs du puissant parlement de Provence obtiennent du roi un arrêt vouant le village de Mérindol à la destruction. Le 15 avril 1545, l'exécution commence. En une semaine, une armée de cinq milles hommes s'abat sur le pays, brûlant, massacrant...
Tels sont les faits, prélude tragique aux guerres de religion qui, vingt ans plus tard et pour trente ans, vont ensanglanter la France.
A cette affaire mal connue, Patrice Amarger redonne chair et vie avec la rigueur de l'historien et la liberté du romancier. Porté par une langue qui emprunte à l'époque ses couleurs et ses accents, son récit entraîne le lecteur tout comme ses acteurs : François Ier, le baron Jean Maynier d'Oppède, président du parlement de Provence, ses amis intéressés à mettre la main sur la terre des vaudois, les hommes de guerre... Une seule personne s'oppose à " l'exécution ", et c'est une femme : la dame de Cental...
Un récit d'une force exceptionnelle, dans laquelle on peut voir aussi une réflexion sur l'exercice du pouvoir, ses décisions aberrantes, ses dramatiques conséquences.