Sur les traces de Leone Allaci, érudit catholique chargé de s'emparer en 1623 des trésors de " la mère de toutes les bibliothèques " à Heidelberg,
La Caravane du pape est tout à la fois un roman d'aventures, une puissante ode au savoir et une méditation profonde sur la vanité de la connaissance.
Rome, janvier 1669. Dans une chambre d'un collège jésuite, un vieillard agonise. Fervent catholique, Leone Allacci fut l'un des plus grands érudits de son temps. Alors que ses dernières forces lui échappent, il revisite un épisode de son existence qui ébranla durablement ses farouches certitudes.
En 1623, il fut chargé d'une incroyable mission : nommé légat du pape Grégoire XV à Heidelberg, il eut pour tâche de s'emparer du trésor de la ville protestante, sa bibliothèque connue à travers l'Europe comme " la mère de toutes les bibliothèques ". Secondé par une troupe de mercenaires que rejoignent rapidement quelques villageois fuyant les ravages de la Guerre de Trente Ans, il entreprend de faire traverser les Alpes à un immense butin de milliers de manuscrits précieux et d'ouvrages imprimés. Durant ce périlleux parcours, les 196 caisses font l'objet de toutes les convoitises, la troupe subit des attaques et des accidents parfois dramatiques.
Mais Allacci a la foi : il se sait le dépositaire d'un savoir incommensurable et il est persuadé d'œuvrer pour la gloire de Dieu. Au fil des péripéties du voyage, il est pourtant gagné par le doute : en la personne d'une jeune fille qui a rejoint la caravane il trouve une élève improbable. Par son innocence et sa fraîcheur, elle le ramène à son enfance oubliée, à son île de Chios, en Grèce, dont il porte encore en lui l'étrange folklore. Par sa beauté, elle lui fait découvrir le conflit de la chair et de l'esprit.