Il n’était que neuf heures du matin et il faisait déjà chaud. Maigret, qui avait tombé la veste, dépouillait paresseusement son courrier en jetant parfois un coup d’oeil par la fenêtre, et le feuillage des arbres du quai des Orfèvres n’avait pas un frémissement, la Seine était plate et lisse comme de la soie. On était en août. Lucas, Lapointe et une bonne moitié des inspecteurs étaient en vacances. Janvier et Torrence avaient pris les leurs en juillet et Maigret comptait passer une bonne partie de septembre dans sa maison de Meung-sur-Loire qui ressemblait à un presbytère.