Un après-midi de mars, je quitte la galerie Guillaume avant l’heure, je ne parviens pas à me concentrer. Je salue Zoé, la secrétaire et je rentre à pied. J’ai envie de me balader : place Stéphanie, Porte Louise, avenue de la Toison d’Or, chaussée d’Ixelles.
Un homme, au bord de la chute, parle d’un désarroi qui le pousse à l’irréparable et de ce qui, au bout de la douleur, le ramène à la vie.
Eddy Devolder se raconte dans une langue directe et une narration saccadée. Les moments sont donnés, comme autant de faits à charge et à décharge d’une vie qui ne devient supportable qu’au moment de sa perte même.
Les images, composées de plusieurs dessins entremêlés, ponctuent le moment du suicide. Ce sont des mains découpées, elles renvoient aux mains détruites. Elles marquent aussi la charnière du récit: le moment de la reconstruction.
Un livre sur le thème de la construction de l’identité par l’épreuve de l’égarement amoureux, du suicide et de la douleur.
Cet ouvrage est le quatrième volet d'une histoire entamée avec La Russe, Anna Streuvels et La ligne de partage.