Né en 1951 en Turquie, Nedim Gürsel vit à Paris depuis 1980. Fortement inspiré par la nostalgie de sa terre natale, par son exil et les cultures croisées qu’il suppose, l’auteur est déjà bien connu en France pour son récit Un long été à Istanbul, qui brosse une fresque sombre de la Turquie des années 70, pour ses recueils de nouvelles (Les lapins du commandant, Le dernier tramway...) ou encore pour ses romans La première femme et Le roman du conquérant. Konya, ville sainte de Roumi et des derviches suscite chez le narrateur une sorte d’hallucination qui l’emporte dans un monde mythique : Pendant un instant, je fus obligé de fermer les yeux. Quand je les rouvris, je ne vis personne. Au clair de lune, la cour était déserte. Juste devant moi, une tunique était allongée sur une pierre. J’ai sursauté en découvrant qu’elle était tachée de sang. Puis, comme le derviche, la tunique disparut.