En homme d’images Alain Fleischer met le mot en scène comme une silhouette. Malgré des descriptions précises et fluides de chaque instant, état ou émotion, la prose s’installe en forme de trompe-l’œil qui nous oblige à une inquiétante dérive : ces villes que l’on devine s’apparentent à des personnages que l’on voudrait reconnaître mais dont la clarté du visage résiste. Mémoire et déchiffrement sont au cœur de ce verbe sur lequel veille un œil kafkaien.