J'arrive devant la porte cochère et ma vie défile. Mon ventre se tord et mes jambes vacillent sur mes talons. Je ne peux plus avancer.
Tout d'un coup, j'ai très froid ou très chaud. En fait, je ne sais pas. Je pense à mon bébé, mon amour, ma raison de respirer. Je revois son regard quand je l'ai laissé entre les bras de cette baby-sitter qu'il ne connaît pas très bien.
Où suis-je ? Que fais-je là, épilée, parfumée, juchée sur neuf centimètres d'escarpins noirs, pointus, affublée d'un porte-jarretelles inconfortable et d'un string qui me cisaille ?
J'ai mal au ventre. J'envisage de repartir, de courir retrouver mon fils adoré, de le serrer dans mes bras, de lui dire combien je l'aime, combien je lui serai toujours fidèle, que ma vie lui est consacrée.
Et je compose le code de l'immeuble.
Il est devant moi. Il m'attendait. Ne me dit pas bonjour. Juste m'embrasse sur la joue droite et passe une main derrière mes épaules en m'entraînant à l'intérieur.
Elodie, trente ans, est avocate. Un jour, dans une cour d'assises, le regard d'un homme, irrésistible et diabolique, va bouleverser sa vie.
Avec ce premier roman sensuel, envoûtant, poignant, Marthe Blau dit les vertiges de l'emprise.