Maurice Sachs brûlait sa vie comme un acteur brûle les planches. Il avait de la présence, du magnétisme. Luxe plus rare, il avait du regard et de la mémoire. Rescapé chaque soir du jeu d'enfer de sa vie, une vie de jeton de casino, il prenait le temps, avant l'angoisse du matin prochain, de jouer encore à se souvenir...
Et il se souvient, ici, du temps du Boeuf sur le toit, paradis des années folles, hanté par Cocteau et tant d'autres qui surent, de la vie, faire un interminable bal tragique...