« Mon métier consiste à descendre du haut de la montagne jusqu’en bas. À descendre le plus vite possible. C’est un métier d’homme. »
Ainsi commence l’« Autoportrait du descendeur », de Paul Fournel. Riche de situation, ingénieuse et surprenante, cette courte nouvelle est une puissante matrice textuelle. Il suffit de la bouger pour qu’elle raconte tout à fait autre chose.
C’est dans cet espace que s’est glissé Hervé Le Tellier pour son « Autoportrait du séducteur », dont le début est, bien sûr : « Mon art consiste à séduire les femmes au cours d’une soirée. À séduire le plus vite possible… » Surpris du résultat, Paul Fournel a reproduit sa démarche avec « l’écorcheur », puis, les uns après les autres, les Oulipiens leur ont emboîté le pas… Ont ainsi proliféré une vingtaine d’autoportraits aussi étonnants que ceux du tyran, de la fourmi et de la toupie.
Des textes de Michèle Audin, Daniel Levin Becker, Marcel Bénabou, Frédéric Forte, Paul Fournel, Michelle Grangaud, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Ian Monk, et Olivier Salon.
Un « Autoportrait » collectif de l’Ouvroir de littérature potentiel pour le 50e anniversaire de sa création.