Alors qu’elle était restée sage durant la Fronde (1648), la bouillante Marseille prend feu dix ans plus tard contre le jeune Louis XIV. De juin 1659 à mars 1660, sous prétexte de refuser les consuls que veut imposer le roi, une partie de la noblesse qui tient la cité, suscite une révolte populaire. Soucieux de ne pas voir le grand port, réclamer son indépendance, Mazarin décide le monarque à venir en personne punir la ville rebelle.
Sur le substrat historique de la « Fronde marseillaise », dont l’auteur a suivi au plus près les péripéties, Jean Contrucci a bâti un palpitant roman de cape et d’épée dans la tradition du genre, avec complots enlèvements, trahisons, duels, chevauchées, et, bien entendu, amours contrariées. Venu à Marseille assister au départ de la galère que commande son frère, le jeune chevalier Guillaume de Montmirail, par amour pour la belle Constance d’Orseul, enlevée par des brigands à la solde d’un grand seigneur dévoyé, se trouve par hasard pris dans le tourbillon des événements qui bouleversent la ville. Lancé à la poursuite de sa belle, il prendra le parti des insurgés jusqu’à ce que le destin consente à réunir enfin les amants séparés par l’Histoire.