Cécile est psy et rêve d’écrire. Tom, étudiant américain, scénariste à ses heures, est venu à Paris pour éviter la conscription et la guerre du Vietnam. Ils se connaissent depuis peu et sont tombés amoureux. Un soir débarque dans leur vie un cinéaste tonitruant, Andrzej Zulawski – et derrière lui, toute la Pologne. Censurés dans leur pays, où peuvent donc aller travailler les artistes de l’Est ? Dans ces années-là, 1975-1985, l’Occident vit sa pleine liberté alors que les Polonais se battent pour la conquérir.
Trop beau, trop séducteur, trop talentueux, Zulawski a déjà tourné La Troisième Partie de lanuit et L’Important c’est d’aimer. Il prépare Possession. Il choisit les plus grandes actrices : Romy, Isabelle, Sophie. Il emménage chez Cécile et Tom avec pour tout bagage sa machine à écrire, ses convictions artistiques et politiques, mais aussi son sans-gêne, sa mauvaise foi, son outrance et ce regard ambivalent qu’il pose sur ses hôtes, ces Occidentaux qui ont tout et qui n’en font rien.
Trois verres de vodka raconte une amitié fascinante entre ces personnages atypiques qui vont se construire ensemble dans cette époque si créative où on ne craignait pas la modernité. Une époque qu’on n’est pas près d’oublier.