Et si notre existence n’était pas déterminée par nos origines sociales ou familiales mais par l’influence des livres ? Et si le sens de notre existence n’était pas le fruit du hasard et de la contingence mais celui de la cosmogonie et de l’organisation des étoiles ? Tout quitter, partir au bout du monde, est-ce mourir un peu ou bien, au contraire, vivre plus intensément ? Existe-t-il un algorithme commun entre l’économie et la littérature ? La crise financière a-t-elle à voir avec la crise du roman ? Nos secrets de famille entretiennent-ils un rapport avec le secret de la littérature ? Lorsqu’un père joue le rôle d’un Sphinx, qu’en est-il de l’énigme à découvrir ? Qu’est-ce que les personnages fictionnels nous disent de la réalité ? Commence alors pour le personnage – dont on ignore s’il est un homme ou une femme – une quête obstinée. Muni seulement d’une liasse de billets verts et d’une carte de visite portant un nom inconnu et une adresse, celui-ci entreprend un voyage de l’autre côté de l’océan, dans ce pays où l’on dit volontiers que tout est possible, afin d’y trouver des réponses.
Dans cet ambitieux deuxième roman, Caroline Hoctan interroge les liens cachés qu’entretiennent la littérature et l’accomplissement de soi dans un monde toujours plus déchiré par la vitesse du métal et des flux.