Alors qu'elle est âgée de cinquante ans, Capucine apprend par Colette, sa mère, que son père a eu une relation extraconjugale avec Émeline, sa nounou, mineure âgée de quinze ans au moment des faits. De cette liaison sont nés deux enfants, François et Amandine, que le père a finalement abandonnés deux ans plus tard pour revenir vers son épouse.Capucine a une longue conversation téléphonique avec Colette, qui brise la loi du silence perpétrée dans son petit village français, dans lequel règne un consensus général pour museler la parole. Capucine, quant à elle, vit aux États-Unis, là où les libertés et la transparence sont de rigueur. La distance géographique induit un décalage horaire qui participe indirectement au décalage de situations. La résonance de ce secret bouleverse Capucine au point que d'incontrôlables séquences mémorielles déferlent sur les éléments de sa vie américaine, au fur et à mesure que la mère dévoile les contours précis d'un soupçon refoulé.Nathalie Adjaouté a toujours ressenti le besoin d'écrire. Ce dernier résulte d'une lecture compulsive de contes, de poèmes et de romans. L'auteure considère la lecture et l'écriture comme les bras d'un arbre qui pousse son cri de résistance. Quand le vase déborde, l'écriture jaillit alors.C'est le pouvoir incommensurable des mots qui commande son puissant désir : d'abord celui de s'affranchir du temps qui passe en s'appesantissant sur des éléments de la vie quotidienne ; celui ensuite de laisser une trace et de dépasser ses souffrances par la sublimation poétique ; et enfin de diffuser des messages qui lui tiennent à coeur.